Un homme hors du commun : le baron Colins
Jean, Guillaume, César, Alexandre, Hyppolite Colins (1783-1859) naR.P.P.R. Jésuite, prêtre jureur, Henri Debouche, vicaire à Dison comune jouxtant la ville de Verviers. Ce saint homme éleva Colins de manière admirable, et oui!, lui faisant connaître la pensée des philosophes grecs, de St Augustin, de St Thomas d'Aquin, mais aussi de Descartes et de Condillac, sans jamais le presser de remplir correctement ses devoirs religieux ce qui, à cette époque, était plutôt rare pour un prêtre. Il le prépara également à étudier les Encyclopédistes.
La vie de Colins fut relativement agitée puisqu'il s'engagea dans l'armée de la grande Révolution française, ensuite dans celle de Napoléon. Il fut "honoré" de la Légion d'honneur !
Durant sa période militaire il s'intéresse aux mathématiques et à la géométrie, avant que de se pencher sur les sciences naturelles et à la biologie, l'agronomie, et la médecine ! Bon, généreux, il s'intéresse aux malheureux malades mentaux enfermés au bagne de Charenton, où se trouvait... le marquis de Sade! Ce dernier était copain comme cochon avec le directeur, et il semble que tous deux étaient complices des abus qui se commettaient dans cet établissement.
En 1813 il se réengage dans les armées napoléoniennes, désireux de servir la France. Assez curieusement il est un fervent admirateur de l'empereur, ce qui lui vaux d'être mis à pied par le ministre de la guerre de l'obèse Louis XVIII. C'était pour lui l'occasion de reprendre ses chères études de médecine à Paris, se mèlant aux comploteurs bonapartistes. Il rêve de délivrer Napoléon en vacances à Ste Hélène, en utilisant un ballon, ce qui relevait de l'utopie car ceux de l'époque n'atait guère "dirigeables".
En 1818 il se rend en Amérique, plus exactment à Philadelphie, ville fondéepar le quaker Williman Penn, pour y retrouver des exilés français et leur proposer le voyage, plus que risqué, jusqu'à Ste Hélène. Il ne fut pas suivit par ses amis, notamment le prince Joseph Bonaparte.
Il s'installe alors à Cuba où il se lance dans la carrièrr d'agriculteur, fort de ses études en la matière. . Il avait aupavant épousé Marie-Louise de Saint Georges en la cathédrale de St Domingue. Ils eurent de nombreux enfants, dont encore aujourd'hui on ignore le nombre... Il réussit ses études de médecine dans l'île aujourd'hui castriste, et se consacre alors, surtout, à la profession que la délivrance de ce document permettait.
En 1830, le "Roy" Charles X ayant été renversé, il laisse tous ses biens à son épouse et à ses enfants et regagne la France. Il estt admit à la retraîte comme militaire et se mêle à des comploteurs bonapartistes, ce qui vaux quelques déboires, comme on peut l'imaginer.
Il écrit alors un ouvrage destiné à encourager les hommes, quelque soient leurs opinions, à s'unir ! Même si le but poursuivit prête à rire, il faut souligner qu'il y préconisait une réorganisation sociale, anticipant sur le collectivisme qui n'avait pas encore vu le jour. En même temps qu'il met au point cet ouvrage de précursezur quelque peu naïf, il reprend des études, suivant les cours de la Faculté des sciences, de théologie, de droit, de médecine, ainsi que celles qui étaient dispensées à l'Ecole des mines, au Collège de France et au Conservatoire des Arts et Métiers !
Il s'efforçe à cette époque de réfuter le matérialismes très à la mode. Il se présente comme un disciple dissident de Condillac, dont les ouvrages avaient été publiés sous le couvert de l'anonymat, par un certain Laromiguière, bien oublié aujourd'hui, sauf par quelques spécialistes. Il s'intéresse également aux ouvrages de Bonald, de Maistre (il est permis de s'égarer) et Lamennais. Il en conlut que chaun a le sentiment de sa propre existence, la sensibilité réelle, et peut croire en l'éternité des âmes, à l'existence, non de Dieu mais du Logos (le Verbe, la Parole, cf le prologue de l'Evangile de Jean), qui pour lui est la raison éternelle. Il pense que cette idée va conduire à la disparition des religions. Ce sera l'ère du socialisme rationnel...
En 1857 il fait paraître les cinq premiers tomes de la Science sociale (en tout 19 volumes qui paraîtrontt par la suite à Bruxelles!). Il écrit également "La philosophie de l'avenir" et des articles dans la "Revue du socilaisme rationnel" et "La société nouvelle", reprenant le même thème.Egalement "De la Justice dans la science en dehors de l'Eglise et de la Révolution" en trois volumes épais.
Il n'en reste pas là, puisqu'il aborde "L'economie politique source des révolutions et des anarchies prétendues socialistes". Il est en effet un adversaire convaincu de Prouhon.
Il collabore également à "La Presse" de Gérardin, à "La Révolution sociale" de Delescluze ainsi qu' à d'autrs revues.
Il faut savoir qul est l'ami de Louis De Potter, membre du Gouvernement provisoire de Belgique, et sans conteste homme de gauche, qu'il aide à faire publier ses ouvrages. . Il s'intéresse de près aux écrits de Louis Blanc, le grand oublié de nos modernes socialistes, et d'Agathon De Potter, fils de Louis.
Colins avait tout lu : Saint-Simon - Fourier - le Père Enfantin - Leroux - Considérant - Cabet - etc... Lucide, lors de la Révolution de 1848 il ne se fait aucune illusion sur ses chances de succès.
Il s'efforce alors de propager ses idées sur le "socialisme rationnel", pensé sans hâte de changer le monde en un jour. Il crut un moment que la Belgique deviendrait une République au sein de lquelle ses idées pourraient se propager. Il écrit "Le socialisme rationnel, ou l'Association universelle des amis de l'Humanité pour l'abolition du prolétariat". Mais son ami De Potter n'est guère intéressé et ils rompent leur amitié.
Alors que le peuple rêve d'un monde meilleur, lors de la Révolution de 1848, ci-avant évoquée, il est jeté en prison, abandonné de ses amis. Ses positions politiques se durcissent alors, et il en arriva à la conviction que le socialisme parlementaire est vain, et qu'une dictature doitt voir le jour pour porter le vrai (selon lui) socialisme au pouvoir.
Epuisé, sa santé chancellante, il ne cesse point d'écrire. Une association belge, "Les logocrates", l'aid à faire paraître son "Economie politique". Un ami, Hugentobler, l'aida également à publier la suite des ses oeuvres écrites.
Hélas, malade et déçu par le peu de considération dont il jouit, il s'en va vers un monde que l'on dit meilleur le 12 novembre 1859, après avoir défendu une certaine idée du collectivisme qui influença le leader socialiste César de Paepe, un des fondateur du Parti ouvrier belge, ancêtre di Parti socialiste d'aujourd'hui.
Colins fut donc le précurseur d'un socialisme, je viens de l'écrire, collectiviste, que défendit de Paepe, victorieusement, mais fut-ce un bien?, contre les socialistes proudhoniens.
Quoi qu'il en soit, qu'hommage soit rendu à un combattant vaillant et souvent, mais pas toujours, lucide.
La vie de Colins fut relativement agitée puisqu'il s'engagea dans l'armée de la grande Révolution française, ensuite dans celle de Napoléon. Il fut "honoré" de la Légion d'honneur !
Durant sa période militaire il s'intéresse aux mathématiques et à la géométrie, avant que de se pencher sur les sciences naturelles et à la biologie, l'agronomie, et la médecine ! Bon, généreux, il s'intéresse aux malheureux malades mentaux enfermés au bagne de Charenton, où se trouvait... le marquis de Sade! Ce dernier était copain comme cochon avec le directeur, et il semble que tous deux étaient complices des abus qui se commettaient dans cet établissement.
En 1813 il se réengage dans les armées napoléoniennes, désireux de servir la France. Assez curieusement il est un fervent admirateur de l'empereur, ce qui lui vaux d'être mis à pied par le ministre de la guerre de l'obèse Louis XVIII. C'était pour lui l'occasion de reprendre ses chères études de médecine à Paris, se mèlant aux comploteurs bonapartistes. Il rêve de délivrer Napoléon en vacances à Ste Hélène, en utilisant un ballon, ce qui relevait de l'utopie car ceux de l'époque n'atait guère "dirigeables".
En 1818 il se rend en Amérique, plus exactment à Philadelphie, ville fondéepar le quaker Williman Penn, pour y retrouver des exilés français et leur proposer le voyage, plus que risqué, jusqu'à Ste Hélène. Il ne fut pas suivit par ses amis, notamment le prince Joseph Bonaparte.
Il s'installe alors à Cuba où il se lance dans la carrièrr d'agriculteur, fort de ses études en la matière. . Il avait aupavant épousé Marie-Louise de Saint Georges en la cathédrale de St Domingue. Ils eurent de nombreux enfants, dont encore aujourd'hui on ignore le nombre... Il réussit ses études de médecine dans l'île aujourd'hui castriste, et se consacre alors, surtout, à la profession que la délivrance de ce document permettait.
En 1830, le "Roy" Charles X ayant été renversé, il laisse tous ses biens à son épouse et à ses enfants et regagne la France. Il estt admit à la retraîte comme militaire et se mêle à des comploteurs bonapartistes, ce qui vaux quelques déboires, comme on peut l'imaginer.
Il écrit alors un ouvrage destiné à encourager les hommes, quelque soient leurs opinions, à s'unir ! Même si le but poursuivit prête à rire, il faut souligner qu'il y préconisait une réorganisation sociale, anticipant sur le collectivisme qui n'avait pas encore vu le jour. En même temps qu'il met au point cet ouvrage de précursezur quelque peu naïf, il reprend des études, suivant les cours de la Faculté des sciences, de théologie, de droit, de médecine, ainsi que celles qui étaient dispensées à l'Ecole des mines, au Collège de France et au Conservatoire des Arts et Métiers !
Il s'efforçe à cette époque de réfuter le matérialismes très à la mode. Il se présente comme un disciple dissident de Condillac, dont les ouvrages avaient été publiés sous le couvert de l'anonymat, par un certain Laromiguière, bien oublié aujourd'hui, sauf par quelques spécialistes. Il s'intéresse également aux ouvrages de Bonald, de Maistre (il est permis de s'égarer) et Lamennais. Il en conlut que chaun a le sentiment de sa propre existence, la sensibilité réelle, et peut croire en l'éternité des âmes, à l'existence, non de Dieu mais du Logos (le Verbe, la Parole, cf le prologue de l'Evangile de Jean), qui pour lui est la raison éternelle. Il pense que cette idée va conduire à la disparition des religions. Ce sera l'ère du socialisme rationnel...
En 1857 il fait paraître les cinq premiers tomes de la Science sociale (en tout 19 volumes qui paraîtrontt par la suite à Bruxelles!). Il écrit également "La philosophie de l'avenir" et des articles dans la "Revue du socilaisme rationnel" et "La société nouvelle", reprenant le même thème.Egalement "De la Justice dans la science en dehors de l'Eglise et de la Révolution" en trois volumes épais.
Il n'en reste pas là, puisqu'il aborde "L'economie politique source des révolutions et des anarchies prétendues socialistes". Il est en effet un adversaire convaincu de Prouhon.
Il collabore également à "La Presse" de Gérardin, à "La Révolution sociale" de Delescluze ainsi qu' à d'autrs revues.
Il faut savoir qul est l'ami de Louis De Potter, membre du Gouvernement provisoire de Belgique, et sans conteste homme de gauche, qu'il aide à faire publier ses ouvrages. . Il s'intéresse de près aux écrits de Louis Blanc, le grand oublié de nos modernes socialistes, et d'Agathon De Potter, fils de Louis.
Colins avait tout lu : Saint-Simon - Fourier - le Père Enfantin - Leroux - Considérant - Cabet - etc... Lucide, lors de la Révolution de 1848 il ne se fait aucune illusion sur ses chances de succès.
Il s'efforce alors de propager ses idées sur le "socialisme rationnel", pensé sans hâte de changer le monde en un jour. Il crut un moment que la Belgique deviendrait une République au sein de lquelle ses idées pourraient se propager. Il écrit "Le socialisme rationnel, ou l'Association universelle des amis de l'Humanité pour l'abolition du prolétariat". Mais son ami De Potter n'est guère intéressé et ils rompent leur amitié.
Alors que le peuple rêve d'un monde meilleur, lors de la Révolution de 1848, ci-avant évoquée, il est jeté en prison, abandonné de ses amis. Ses positions politiques se durcissent alors, et il en arriva à la conviction que le socialisme parlementaire est vain, et qu'une dictature doitt voir le jour pour porter le vrai (selon lui) socialisme au pouvoir.
Epuisé, sa santé chancellante, il ne cesse point d'écrire. Une association belge, "Les logocrates", l'aid à faire paraître son "Economie politique". Un ami, Hugentobler, l'aida également à publier la suite des ses oeuvres écrites.
Hélas, malade et déçu par le peu de considération dont il jouit, il s'en va vers un monde que l'on dit meilleur le 12 novembre 1859, après avoir défendu une certaine idée du collectivisme qui influença le leader socialiste César de Paepe, un des fondateur du Parti ouvrier belge, ancêtre di Parti socialiste d'aujourd'hui.
Colins fut donc le précurseur d'un socialisme, je viens de l'écrire, collectiviste, que défendit de Paepe, victorieusement, mais fut-ce un bien?, contre les socialistes proudhoniens.
Quoi qu'il en soit, qu'hommage soit rendu à un combattant vaillant et souvent, mais pas toujours, lucide.