Benoit XVI a des problèmes avec le péché originel !
Tout le monde connait l'histoire, hautement symbolique, de "fruit défendu". Mais comme je soupçonne que parmi mes fans tous ne lisent pas la Bible, j'y reviens un court instant :
Dieu créée l'homme et ensuite la femme. Deux récits : dans le premier il malaxe de l'argile avec un chouia d'eau, en fait une poupée, lui souffle dans les narines et voilà Adam (le glaiseux dans la traduction de la Bible de Chouraqui), qui naît? D'une manière assez particulière je vous l'accorde. Second récit : il n'utilise pas d'argile mais, chose intéressante pour nous les lubriques ("les hommes sont des bêtes" dit un jour un rabbin que A2 à propos des appétits sexuels qui sont les nôtres), il endort Adam et lui tire de lui la femme à hauteur des côtes. Une césarienne avant la lettre !
Comme Dieu se rend compte que le couple, mis à part "les jeux populaires", va s'ennuyer ferme, il le place dans un jardin magnifique, l'Eden, tout en lui interdisant toutefois de manger les pommes qu'il voulait peut-)être se réserver, ou alors pour les mettre à l'épreuve.
Première question : comment Dieu qui jouit de la préscience ignore-t-il qu'ils vont désobéir ? Ou alors Il est quelque peu sadique, ce que le protestant libre que jhe suis ne peut croire (ni à l'histoire de la pomme d'ailleurs).
Un serpent converse avec Eve et arrive à la convaincre de cueillir un de ces fruits. Ce qu'elle fait en en offrant une bouchée à son mari.
Dieu, furieux, les chasse du jardin d'Eden, et condamne Adam au travail... Est-il pire torture ? L'Eglise romaine va en tirer l'idée que le fait d'avoir crouqué la pomme, péché gravissime, retombe sur chaque enfant qui naît. Il ne peut être effacé que par le baptême. Longtemps d'ailleurs l'Eglise a enseigné que les enfants non baptisés avant de décéder n'avait pas droit au paradis, mais aux limbes , endroit dont on peut dire qu'il s'agit d'un "purgatoire" éternel... On les jeta d'ailleurs longtemps dans "le trou aux chiens", où étaient inhumés les suicidés et les divrocés remariés. Belle charité ! Merci les curetons d'alors...
Le "Cathéchisme de l'Eglise catholique", publié en 1992 reprend cette idée du péché originel, dont les Evangiles ne parlent pas il faut le savoir, avec l'approrbation de Jean-Paul II et du fils Ratzinger qui succédera au premier. Le chapitre consacré au péché originel est formel : si la souffrance et la mort, le mal, sont entré dans la vie des hommes c'est en raison du péché du Père Adam. Pourquoi n'ajoute-t-il pas "et d'Eve" ? Nous ne le saurons probablement jamais.
L'encyclique "Veritatis Spledor", qui fit beaucoup de bruit à l'époque, surtout dans les milieux chrétiens non romains, dit que le mystérieux péché originel commis à l'instigation de Satan (par) Adam le premier homme. Nous ne sommes pas loin du fondamentalisme des évangéliques !
Comme le souligne le catholique Jacques Duquesne, dans "Dieu, malgré tout" (Stock/Plon, éd.), La science chacun le sait, n'a jamais trouvé trace d'un âge d'or dans l'histoire de la préhistoire.
Ce qui est curieux c'est que, avant la publication du "Catéchisme de l'Eglise catholique", soit en 1985, le cardinal Ratzinger, qui dirigeait la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la Foi (Saint Office), admettait que ce péché originel provoquait des difficultés théologiques et pastorales (...) et que l'expression était modifiable !
Mais, ne pouvant désobéir au pape jean-Paul II, il n'en dit rien dans le fameux Catéchisme susmentionné, sept ans plus tard.
Benoit XVI va-t-il maintenant en revenir à ce qu'il écrivait en 1985 ?
Qui oserait dire que le pape actuel n'est pas un homme d'une intelligence rare ? Et pourtant il y a fort à parier qu'il restera sur les position de Catéchisme quant au péché transmissible de générations en générations. L'intelligence et le bon sens, une fois de plus vont passer à la trappe au profit du dogme.
Ce que je considère horrible dans l'histoire de Jésus, c'est le fait qu'il aurait été condamné à mort par son père pour "effacer le tâche originelle et de son Père apaiser le courroux". ("Minuit chrétiens", chant bien connu de Noël, composé par... un franc-maçon !).
Comme l'écrivait Diderot "qui voudrait d'un tel père?"
Et puis, pourquoi avoir attendu des milliers d'années, si ce sacrifice sanglant était nécessaire, avant de décrèter qu'il pouvait avoir lieu ?
Rares sont les religions qui dans le passé ne pratiquaient pas des sacrifices sanglants, humains ou animaux. Mais avec les thèses de Saint Paul, car c'est lui qui a lancé l'affaire, on atteint des sommets dans l'horreur. Oui, Saint paul a écrit que puisque le péché était entré dans la vie des hommes par un seul (Adam), il devait être expié par un seul (Jésus) ! Expié par un seul, en l'occurence un autre... Belle justice !
Voila pourquoi aujourd'hui de plus en plus de chrétiens acceptent difficilement la doctrine paulinienne, du nom du véritable fondateur du christianisme. En effet, Jésus n'a jamais pu créer une religion, une Eglise, puisqu'il annonçait l'imminence du Royaume. Pourquoi, comme je l'ai déja écris, créer une institution dans la durée ? Jésus est mort parce qu'il gênait, qu'il s'enguirlandait avec certains pharisiens particulièrement obtus (Jésus était plus que probablement pharisien lui-même), et parce que les sadducéens, surtout les prêtres du Temple de Jérusalem, craignaient la colère des romains.
Dans l'Evangile,quelque peu antisémite, de Mathieu, il est dit que ce sont les juifs, en masse, qui ont exigé la mort de Jésus. Que quelques juifs l'ait souhaitée, et aient travaillé en coulisse pour que la chose arrive, c'est quasiment certain. Mais que le peuple juif, qui quelques jours avant l'arrestation du "Fils de David", l'acclamait encore avec des hymnes de joie ait retourné casaque en quelques jours n'est pas crédible.
Revenons-en au dogme du péché originel, que la plupart des Eglise chrétiennes, notamment issues de la Réforme, ne reconnaissent pas. La valeur "d'effacement" d'un péché originel par le baptême est rejetée, ce sacrement étant, dans les Eglises réformées (d'origine calvinistes) et évangéliques, considéré comme un symbole, celui de l'entrée dans la communauté, soit dans les premières semaines de la vie, soit, plus logiquement, à l'âge adulte.
Comment accorder du sérieux, si l'on est chrétien, à un dogme profondément immoral ? Il reste aux catholqiues ouverts et cartésiens (sic), à prier pour que Benoit XVI redevienne un instant Mgr Ratzinger, et se pose à nouveau des questions... A mon avis (et je le partage!) il y a fort peu de chances pour que la chose se passe.
Dieu créée l'homme et ensuite la femme. Deux récits : dans le premier il malaxe de l'argile avec un chouia d'eau, en fait une poupée, lui souffle dans les narines et voilà Adam (le glaiseux dans la traduction de la Bible de Chouraqui), qui naît? D'une manière assez particulière je vous l'accorde. Second récit : il n'utilise pas d'argile mais, chose intéressante pour nous les lubriques ("les hommes sont des bêtes" dit un jour un rabbin que A2 à propos des appétits sexuels qui sont les nôtres), il endort Adam et lui tire de lui la femme à hauteur des côtes. Une césarienne avant la lettre !
Comme Dieu se rend compte que le couple, mis à part "les jeux populaires", va s'ennuyer ferme, il le place dans un jardin magnifique, l'Eden, tout en lui interdisant toutefois de manger les pommes qu'il voulait peut-)être se réserver, ou alors pour les mettre à l'épreuve.
Première question : comment Dieu qui jouit de la préscience ignore-t-il qu'ils vont désobéir ? Ou alors Il est quelque peu sadique, ce que le protestant libre que jhe suis ne peut croire (ni à l'histoire de la pomme d'ailleurs).
Un serpent converse avec Eve et arrive à la convaincre de cueillir un de ces fruits. Ce qu'elle fait en en offrant une bouchée à son mari.
Dieu, furieux, les chasse du jardin d'Eden, et condamne Adam au travail... Est-il pire torture ? L'Eglise romaine va en tirer l'idée que le fait d'avoir crouqué la pomme, péché gravissime, retombe sur chaque enfant qui naît. Il ne peut être effacé que par le baptême. Longtemps d'ailleurs l'Eglise a enseigné que les enfants non baptisés avant de décéder n'avait pas droit au paradis, mais aux limbes , endroit dont on peut dire qu'il s'agit d'un "purgatoire" éternel... On les jeta d'ailleurs longtemps dans "le trou aux chiens", où étaient inhumés les suicidés et les divrocés remariés. Belle charité ! Merci les curetons d'alors...
Le "Cathéchisme de l'Eglise catholique", publié en 1992 reprend cette idée du péché originel, dont les Evangiles ne parlent pas il faut le savoir, avec l'approrbation de Jean-Paul II et du fils Ratzinger qui succédera au premier. Le chapitre consacré au péché originel est formel : si la souffrance et la mort, le mal, sont entré dans la vie des hommes c'est en raison du péché du Père Adam. Pourquoi n'ajoute-t-il pas "et d'Eve" ? Nous ne le saurons probablement jamais.
L'encyclique "Veritatis Spledor", qui fit beaucoup de bruit à l'époque, surtout dans les milieux chrétiens non romains, dit que le mystérieux péché originel commis à l'instigation de Satan (par) Adam le premier homme. Nous ne sommes pas loin du fondamentalisme des évangéliques !
Comme le souligne le catholique Jacques Duquesne, dans "Dieu, malgré tout" (Stock/Plon, éd.), La science chacun le sait, n'a jamais trouvé trace d'un âge d'or dans l'histoire de la préhistoire.
Ce qui est curieux c'est que, avant la publication du "Catéchisme de l'Eglise catholique", soit en 1985, le cardinal Ratzinger, qui dirigeait la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la Foi (Saint Office), admettait que ce péché originel provoquait des difficultés théologiques et pastorales (...) et que l'expression était modifiable !
Mais, ne pouvant désobéir au pape jean-Paul II, il n'en dit rien dans le fameux Catéchisme susmentionné, sept ans plus tard.
Benoit XVI va-t-il maintenant en revenir à ce qu'il écrivait en 1985 ?
Qui oserait dire que le pape actuel n'est pas un homme d'une intelligence rare ? Et pourtant il y a fort à parier qu'il restera sur les position de Catéchisme quant au péché transmissible de générations en générations. L'intelligence et le bon sens, une fois de plus vont passer à la trappe au profit du dogme.
Ce que je considère horrible dans l'histoire de Jésus, c'est le fait qu'il aurait été condamné à mort par son père pour "effacer le tâche originelle et de son Père apaiser le courroux". ("Minuit chrétiens", chant bien connu de Noël, composé par... un franc-maçon !).
Comme l'écrivait Diderot "qui voudrait d'un tel père?"
Et puis, pourquoi avoir attendu des milliers d'années, si ce sacrifice sanglant était nécessaire, avant de décrèter qu'il pouvait avoir lieu ?
Rares sont les religions qui dans le passé ne pratiquaient pas des sacrifices sanglants, humains ou animaux. Mais avec les thèses de Saint Paul, car c'est lui qui a lancé l'affaire, on atteint des sommets dans l'horreur. Oui, Saint paul a écrit que puisque le péché était entré dans la vie des hommes par un seul (Adam), il devait être expié par un seul (Jésus) ! Expié par un seul, en l'occurence un autre... Belle justice !
Voila pourquoi aujourd'hui de plus en plus de chrétiens acceptent difficilement la doctrine paulinienne, du nom du véritable fondateur du christianisme. En effet, Jésus n'a jamais pu créer une religion, une Eglise, puisqu'il annonçait l'imminence du Royaume. Pourquoi, comme je l'ai déja écris, créer une institution dans la durée ? Jésus est mort parce qu'il gênait, qu'il s'enguirlandait avec certains pharisiens particulièrement obtus (Jésus était plus que probablement pharisien lui-même), et parce que les sadducéens, surtout les prêtres du Temple de Jérusalem, craignaient la colère des romains.
Dans l'Evangile,quelque peu antisémite, de Mathieu, il est dit que ce sont les juifs, en masse, qui ont exigé la mort de Jésus. Que quelques juifs l'ait souhaitée, et aient travaillé en coulisse pour que la chose arrive, c'est quasiment certain. Mais que le peuple juif, qui quelques jours avant l'arrestation du "Fils de David", l'acclamait encore avec des hymnes de joie ait retourné casaque en quelques jours n'est pas crédible.
Revenons-en au dogme du péché originel, que la plupart des Eglise chrétiennes, notamment issues de la Réforme, ne reconnaissent pas. La valeur "d'effacement" d'un péché originel par le baptême est rejetée, ce sacrement étant, dans les Eglises réformées (d'origine calvinistes) et évangéliques, considéré comme un symbole, celui de l'entrée dans la communauté, soit dans les premières semaines de la vie, soit, plus logiquement, à l'âge adulte.
Comment accorder du sérieux, si l'on est chrétien, à un dogme profondément immoral ? Il reste aux catholqiues ouverts et cartésiens (sic), à prier pour que Benoit XVI redevienne un instant Mgr Ratzinger, et se pose à nouveau des questions... A mon avis (et je le partage!) il y a fort peu de chances pour que la chose se passe.