Tous à poil ! : Les adamites.

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Le mouvement des adamites remonte à l'époque où le gnosticisme était florissant au sein de l'Egllise priimitive.

Des spécialilistes pecomme on le voit les adamites ne disparaîtront pas avec les divers mouvements gnostiques, nous le verrons.

Ces chrétiens estimaient qu'il fallait vivre comme le père Adam le fit, avant de croquer la pomme que lui tendait sa ménagère, c'est à dire... tout nu !
Pour se libérer de la luxure il fallait, disaient-ils, savoir regarder les autres membres de la "secte" (mot que je n'aime pas car,  de nos jours, tout ce, qui n'est pas Eglises officielles est considéré comme secte, au sesn péjoratif du terme) sans concupiscence.

Un certain Epiphane, qui fut canonisé de par la volonté du peuple comme c'était souvent le cas,  affirmait qu'ils vivaient dans des cavernes où des endroits cachés, qu'ils appelaient le paradis terrestre. Ils y priaient après s'être débarassé de leurs hardes.

Quant à Saint Augustin, Père de l'Eglise, il ajoutait qu'il refusaient de se marier pour la raison qu'Adam n'avait "connu" son épouse qu'après avoir commis le péché. Cependant il ajoutait, pour les abaiser un peu plus encore ?, qu'il était permis de coucher avec toutes les femmes membres du mouvement, et que leurs réunions avaient pour apothéose une partouze...

Comme les autres mouvements gnostiques ils disparurent pour... réaparaître à Anvers, sous le règne de Henri V.  Saint Norbert et ses prémontrés luttèrent avec ardeur contre eux, avec succès semble-t-il, car ils ne réaparurent qu'au XIV siècle.
Ce fut le mouvement des turlupins qui se répandit en France et aux Pays-Bas. Ils affirmaient hautement que l'âme qui se donne à Dieu n'est plus soumise aux lois de l'Eglise, et donc que, comme leurs ancètres ils pouvaient copuler tout à leur aise et sans états... d'âme !
Une certaine Marguerite Porette, "théologienne" du mouvement fut brûlée vive à Paris en 1313.

La mort atroce de Marguerite Porette n'empêcha pas les conversions au "turlupinage". Les adeptes allaient, par monts et par vaux prêcher la bonne parole. Il finirent par être exterminés après que leurs livres aient été brûlés à Paris sur ordre de Charles V. 

Mais un peu plus tard "l'hérésie" allait renaître en Bohême, sous la direction d'un certain Picard, qui fit de l'entrisme chez les hussites, sans grand succès, malgré le fait qu'ils prétendait avoir été envoyé par Dieu pour que soient rétablies les lois de la nature. Plus "révolutionnaires" que leurs ancètre adamites, ils parcouraient les rues et venelles dans le plus simple appareil, ce qui leur attira la colère du chef de guerre hussite, Ziska, qui les fit passer de vie à trépas.

Nos gaillards et nos luronnes s'enfuirent alors aux Pays-Bas, pour tenter de se faire accepter par de petits mouvements issus de l'anabaptisme, mais sans succès là non plus. Il filèrent alors en Angleterre et en Pologne, et l'on n'entendit pas parler d'eux.

Auparavant les beggards, mouvement né de la volonté de chrétiens voulant vivre la pauvreté évangélique, et prêchant des thèses que ne pouvaient accepter Rome, comme le fait que le vrai chrétien, ayant atteint la perfection en ce bas monde, était désormais dispensé de prier et d'oberver les lois de l'Eglise.
Chose curieuse, parmi leurs croyance il y avait celle-ci : l'homme ne pouvait, sans verser dans le péché, embrasser une femme, mais il pouvait forniquer avec elle et d'autres, pour assouvir un besoin que Dieu avait créé.

Le concile de Vienne, présidé par Clément V, en 1311, condamna ces erreurs. Il ne restait plus aux beggards qu'à fuir, notamment pour rejoindre, comme indiqué ci-dessus, les hussites en Bohême, où ils se firent accepter par les adamites qui s'étaient unis, provisoirement aux disciples de Jean Huss.
Les persécutions des catholiques et des hussites eurent raison d'eux, et les beggards disparurent en même temps que les adamites.

A leur manière les adamites furent des rebelles et, comme souvent pour ce genre de personnages, ils le payèrent de leur vie...

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S
"Aujourd'hui que mon gagne-pain, c'est d'parler comm' un turlupin, je n'pense plus merde, pardi !, mais je le dis !" (Brassens, "Le pornographe"). Merci, Jacques, je sais à présent ce qu'est un turlupin :-)
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P
J'hésite.... turlupin ....ou beggard ... j'hésite ...tous deux sympathiques .....lllooollll
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