William Godwin un anarchiste pas désintéressé !

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Celui qu'il est permit de considérer comme le premier théoricien anarchiste, William Godwin (1756-1836), fut un personnage curieux...

Un révolté, certes, mais tant que ses intérets n'étaient pas en jeu. Il disait haïr la société au sein de laquelle il vivait, mais n'hésita pas une seconde, lorsque son estomac cria famine, à solliciter un emploi de fonctionnaire en rampant devant ceux qui pouvaient le lui procurer !

Partisan, et même militant, de l'amour libre il menaça de poursuites judiciaires le poète Shgelley qui avait enlevé sa fille pour la marier !!! Mais Godwin finit par laisser  parler son  grand coeur et accepta de retirer sa plainte, contre une somme qui n'était pas à dédaigner. La justice n'eut donc pas à se prononcer. Elle l'eut fait qu'il eut eut été débouté, la jeune fille ayant été enlevée certes, mais consentante et ivre de bonheur.

Mais avant ces péripéties, il fut pasteur de l'Eglise anglicane. Tout en bouquinant les traités de théologie il fit de même avec les écrits des Lumières. Conséquence : il rompit assez vite avec son Eglise. D'ailleurs celle-ci lui reprochait ses prises de position en faveur de la Révolution française, et particulièrement du jacobinisme dont Robespierre fut un des plus beaux fleurons.

Ayant une très haute opinion de lui-même il décida de mettre ses talents au service de  l'humanité, pour la rendre plus heureuse. Et à celui de chacun des humains pour qu'ils deviennent plus intelligents. Noble tâche...

Il considérait que l'homme est un être doué de raison, et qu'il doit mettre celle-ci au service de l'humanité. L'ennemi juré de l'homme raisonnable est l'Etat proclamait-il. Il faut s'efforcer de le mettre à bas. Jusqu'à présent, nul n'y est encore parvenu... Triste constatation pour les libertaires.

La proppriété privée, dont Proudhon, plus tard, dira d'elle "c'est le vol !", est à détruire, car le pauvre, voulant devenir propriétaire, oublie ses devoirs envers son prochain. Et il prend bien soin d'éviter de se révolter préférant s'amasser un petit magot afin d'acheter un toit, et ce qui va avec, pour le protéger lui et sa famille.

Les produits essentiels à la vie devrontêtre distribués par des sociétés qui jugeraient ce dont chacun a besoin.
Mais il faut produire ce qui sera donné...  Voilà pourquoi Godwin prône la journée de travail d'une heure ( ! ! ! )   temps qu'il estime suffisant pour la production des biens de consommation.

Lorsque tous les hommes seront devnus de êtres raisonnables, écrira-t-il,  la justice sera rendue par des tribunaux populaires. Ce qu'il n'explique pas, c'est comment les hommes raisonnables continueront à commettre crimes et délits !

Ces écrits se vendront relativement bien, et il mettra du beurre dans les épinards en sollicitant ses amis...

Quoi qu'il en soit William Godwin, dont les admirateurs, il y en a encore, s'efforcent de cacher les défauts, ouvrit la porte aux idées anarchistes. Grâce lui soit rendue...
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S
<br /> Tous les anards,ne sont peut etre pas idiots ?<br /> Ce ne doit pas etre l'idéologie qui les étoufent heureusement ? :-)<br /> De toute façon, comme c'est chacun pour sa pomme en toute circonstance, je crois qu'il n'y a pas lieu de se géner pour les autres ?<br /> :-D<br /> <br /> <br />
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J
Merci Jacques pour ces articles intéressants, en effet ce Godwin est un personnage intéressant qui représente bien l'homme de manière générale (souvent bien intentionné mais les actes ne vont pas toujours avec)...<br /> Trois bises
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