Sébastien Faure, apôtre du communisme-libertaire

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Sébast comme l'appelaient ses amis, naquit à Saint-Etienne le 6 janvier 1858, et s'en alla vers les "Grand peut-être" le14 juillet (!) 1942.  Nul doute que s'il avait pu choisir le jour de sa mort, il n'aurait pasla Fête nationale...


Né dans une famille catholique, il est impressioné par la doctrine de miséricorde de justice et de paix prêchée par l'homme qui vécu en Israël-Palestine il y a deux mille ans (+-).
Son père, un brave homme qu'à ma connaissance, Sébast ne critiqua jamais, le confie aux "bons pères" pour qu'ils en fassent un chrétien exemplaire. Certes toute se viesera un exemple, mais pas dans le sens où son géniteur l'avait voulu.
 

Ses études terminées
, de par sa volonté (il en avait assez de l'enseignement des jésuites, lesquel font plus souvent qu'on en le croit des athées, il veut sortir du carcan étroit du catholicisme. Il se jette sur les oeuvres des Lumières, mais étudie également l'économie, car il se rend compte de l'ampleur de l'injustice sociale et de la misère des travailleurs qu'il considèrera toujours comme des frères.
C'est à cette époque qu'il abandonne la foi chrétienne pour l'humanisme athée, il écrira d'ailleurs plus tard  Douze preuves de l'inexistence de Dieu. L'existence ou la non existence de Dieu peut-elle être prouvée? Tâche
surhumaine...

Il est séduit par les idées de Jules Guesde, socialiste marxiste (il y en avaient d'autres à l'époque),dont les cendres reposent au colombarium du Père Lachaise, redoutable orateur. Guesde qui, hélas, s'opposera toute sa vie à Jaures, socialiste non marxiste comme chacun le sait, parfois avec une certaine mauvaise foi.  Il est curieux, diront certains,  de voir que la vie militante de Sébastien Faure commence par l'adhésion aux idées collectivistes marxistes de Guesde, allant jusqu'à être candidat du Parti Ouvrier Fançais en 1885, mais échouera, ne récoltant que quelques centaines de voix. Mais l'évolution n'est-elle pas le propre des hommes intelligents?

Cependant la discipline stricte, l'intolérance règnant dans le parti nait en lui. Il avait cependant écrit Féodalité ou Révolution parce qu'il pensait encore que le socialisme étroitement doctrinaire de Guesde pouvait résoudre les problèmes qui  se posaient à la classe ouvrière et à l'humanité. Mais la rupture avec les guesdisme est proche, car déja il comprend qu'un gouvernement socialiste autoritaire ne saurait apporter la justice. La preuve en sera apportée par le marxisme-léninisme. Autorité - justice : deux mots qui s'pposent!

En 1888 il se définit comuniste-anarchiste. Il restera fidèle toute sa vie à son idéal ce qui ne lui attirera pas que des amis, ce y compris dans les milieux de gauche.
Quelques militants communistes-libertaires se sont organisés à Paris Marseille, Lyon, Saint-Etienne sa ville natale, Amiens, etc. Ils sont proches de Bakounine, qui c'est définitvement fâché avec Marx, et de sa "Fédération jurassienne de l'Internationale". Il participe à divers mouvements plus ou moins "agités", ce qui vaudra à une autre immense militante, Louise Michel d'être condamnée à plusieurs années de prison.

Le journal "La Révolte", auquel collaborent Elisée Reclus, Jean Grave et Kropotkine se répand peu à peu dans les milieux ouvriers, mais l'anarchisme reste minoritaire.
Sébast rejoint officiellement les "missionnaires" de la cause communiste-libertaire, et parcourt la France, de villes en bourgades, pour apporter la bonne parole aux prolétaires. Les auditoires ne sont guère nombreux, mais il ne se décourage pas, et il a raison, car assez vite sa réputation se fait grande.

S'ouvre alors la période sanglante des attentats, du massacre de Fourmies, des exécutions de révoltés tel Vaillant lequel avait lancé un "bombe" remplie de clous dans l'enceinte du Palais Bourbon, qui n'avait fait aucune victime.

A suivre.
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