Billet de mauvaise humeur
A ma grande honte je ne me souviens plus du nom de ce philosophe français qui dit, au soir de sa vie
Ce qu'il reste de plus vivant dans ma vieille âme
C'est la haine pour la bètise des humains.
Peut-être pensait-ils aux parvenus de la politique, aux démagogues qui forment le gros des troupes des parlements, hauts-lieux d'une Démocratie en danger. Cette Démocratie (je persiste malgré tout à utiliser une majuscule malgré mes désillusions) dont les représentants sont élus parce que nous démissionnons, attendant qu'ils prennent des décisions à notre place, qu'ils trouvent les recettes pour remettre sur les rails notre société, avec ses défauts certes, mais qui vaut mieux qu'une dictature de droite ou de gauche.
Au fil du temps la Démocratie est devenue la soumission d'un peuple immature devant une soit-disant élite.
Je comprends mieux maintenant feu le F.°. Jean Macé, fondateur de la Ligue de l'Enseignement et membre d'une loge du Grand Orient de France, peu suspect d'être anti-démocrate, lisant le Suffrage universel affiché sur les mûrs de Paris qui avait, dira-t-il plus tard, éprouvé une grande joie et un peu... angoisse.
Nous vivons en effet des temps des démissions populaires, de la politique politicienne devenue peu crédible.Quand deviendra-t-elle enfin, la politique, cet art de gouverner qu'envisageaient Platon et Aristote ? Art réservé à des femmes et des hommes moralement irréprochables ? Avec un sens profond de l'humain ?
Que voyons nous ? Le népotisme est roi. Les politiques poussent leur(s) rejeton(s) en avant sans le moindre état d'âme. Les régions de Liège, et de Charleroi dans une moindre mesure, sont des exemples peu ragoutants.
Souvenons-nous des enquêtes sur les fraudes d'un grande banque flamande ? Des magouilles en matière de plan de secteur en Flandres ? La liste n'est pas exhaustive. C'est trop ancien diront certains. Oui, ces choses sont anciennes. Mais la Commission parlementaire d'enquête sur l'assassinat de Patrice Lumumba sur quoi a-t-elle débouché ? Et celle sur celui de Julien Lahaut, qui n'a jamais été formée ?
La Démocratie est verrouillée. Des femmes et des hommes, représentant les partis démocratiques utilisent des méthodes bien peu démocratiques. Le duel Royal - Aubry, avec ses tricheries dénoncées en est un bel exemple. Qu'on ne vienne pas me dire que les intéressées n'ont pas utilisé tous les moyens pour remporter la timbale. Petites phrases assassines, allusions perfides, ironie déplacée. Par volonté de dominer ces deux femmes ont mis le Parti socialiste en danger. Demain il va payer très cher la haine des deux "camarades"...
En Belgique des femmes, des hommes, des enfants, sont enfermés dans de modernes Dachau. Ils sont nourris, c'est vrai. Mais que reste-t-il de leur dignité ?
Le travail interrimaire est en train de devenir la règle. Les travailleurs vivent dans une angoisse perpétuelle. Loin de moi l'idée d'être injurieux envers eux, mais ils sont pratiquement devenus taillables et corvéables à merci. Combien d'usines n'engagent-elles plus que des interrimaires ?Des esclaves enquelque sorte ?
Aujourd'hui, en sus, il y a la crise qui va écraser les moins bien nantis. Combien de ménages, délà, doivent-ils vivre avec des revenus qui peuvent être qualifié d'indécents ? Combien de malades ne peuvent-ils plus se aux trois-quarts vide, et qu'il ne sera pas possible de la remplir ? Sans parler de celles et ceux qui vivent dans la rue...
Des remèdes existent, et soyez assurés qu'un jour un gouvernement sera tenté de les appliquer : tisanes et aspirine remplaçant les médicaments trop coûteux - euthanasie à 65 ans, mais aussi pour les non-productifs et les handicapés.
Voilà que je me rends compte que je viens d'écrire des choses qui ne peuvent l'être... Tant pis. Je ne regrette rien. Peut-être en supporterais-je les conséquences, comme les travailleurs aujourd'hui supportent celles de la mondialisation.
Je suis fier d'avoir eus des grands-parents et des oncles métalos, mineurs, des gagnent-petits qui se sont battus au sein d'organisations syndicales qui méritaient encore ce nom.
Je suis fier d'être d'être l'arrière neuveu d'un militant anarchiste mort dans les geôles du roi pour avoir transporté "une marmite" destinée à faire sauter un Palais d'Injustice. Le neveu d'un militant communiste abattu d'une balle dans la nuque lors de l'évacuation du camps de Saxenhausen . Bref, d'avoir eus des ancètres qui ne tremblaient que par moins 40° sous zéro !
Je suis fier d'être franc-maçon. Je le serais plus encore si les obédiences s'engageaient comme le font des organisations chrétiennes, en faveur du Tiers et du Quart Monde. Si elles ne restaient pas au balcon alors que la misère va à nouveau règner demain. Mais pas pour tous soyez-en assurés.
Une de mes filles, alors qu'elle venait d'être adoptée par ma loge, me demanda "Dis papa, ça sert à quoi la franc-maçonnerie?" . Je lui répondis "à former des femmes et des hommes qui pourront se battre pour plus de justice, de dignité. De se battre pour que naisse un monde plus beau. Pour que l'argent ne soit plus roi". Je cite de mémoire. Ma fille m'a regardé. Ensuite, au cours du repas qui suivit la cérémonie elle me dit "Dis, papa, crois-tu que la franc-maçonnerie va arriver à faire ce que tu m'as dit ?". Ne sachant que répondre je lui ai dis à peu près ceci "je pense bien que oui." Alors elle a eu cette question terrible "les vieux parents que je n'ai pas connus, étaient-ils francs-maçons ?". Lâchement je lui ai dis "on en reparlera plus tard, mange"...